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Les femmes sont-elles plus « digital » que les hommes ?

Les femmes sont-elles plus digitales que les hommes - www.journalducm.com


Il y a quelques années de cela, les femmes n’étaient pas très geek ! Les jeux vidéos, la hi-tech et tout ce qui ressemblait à un gadget lié de près ou de loin au monde de l’informatique n’étaient pas leur truc. Pourtant aujourd’hui, il semble que la tendance s’est rapidement inversée, on trouve plus de femmes dans certains métiers du digital, et notamment celui de community manager, que d’hommes !

Ayant fait cette remarque à certains de mes étudiants… certains n’ont pas manqué de relever un point humoristique : « Avec tous les appareils ménagers maintenant disponibles, il suffit juste d’appuyer sur un bouton et le tour est joué – Ainsi les femmes auraient à présent plus de temps à consacrer à d’autres activités »

Cette touche d’humour est à prendre au second degré bien entendu !  Pourtant si on gratte un peu, est-ce que le fait de tripoter des boutons, des programmateurs, des claviers tactiles… sur les nouveaux appareils joueraient un rôle de familiarisation ? On peut ajouter à cela que le smartphone est « presque » devenu aujourd’hui le meilleur ami de l’homme comme de la femme.

 

Les femmes seraient-elles plus digitales que les hommes ?

Force est de constater que oui ! Mais pour quelles raisons ?

[DÉBAT]

Sans vouloir dresser un constat qui serait une vérité, je lance le débat à qui voudra bien y participer. Mon idée sur le sujet serait la suivante, mais si des femmes veulent bien apporter des éléments de réponses, ça pourrait donner une orientation plus juste.

Dans un univers où les hommes ont peut-être trop longtemps été présent, et où la femme a elle aussi, trop longtemps été considérée comme un objet publicitaire, il est possible qu’il y ai eu pendant de longues années un manque d’équilibre en terme de communication.

Beaucoup admettront que la femme à une forme de sensibilité que n’ont pas la majorité des hommes. Et il s’avère qu’en terme de communication, il faut tout autant savoir s’adresser à des hommes qu’à des femmes, et surtout apprendre à casser les codes jusque là instaurés par de nombreux hommes.

Un exemple flagrant comme le montre ce sujet : Si pendant longtemps la console de jeux n’était pas l’apanage des femmes, la communication n’était donc pas forcément orientée vers elles. A présent que de nombreuses femmes se mettent aux jeux vidéos, il semble être de rigueur de faire appel à des femmes pour communiquer sur cet univers.

On aurait ainsi vite envie de dire « qui de mieux que des femmes, pour s’adresser à des femmes » et c’est vrai dans la mesure où elles ont peut-être été trop considéré comme « objet » dans les publicités avant de les considérer comme des cibles potentielles dans certains domaines.

Je n’ai jamais compris comment une femme nue à côté d’une bouteille de jus d’orange, pouvait permettre d’aider à la vendre ! Je suis peut-être naïf mais qu’elle fut la perception des femmes sur ces pubs, qui pendant  de nombreuses années faisaient passer le produit en second plan. J’imagine (peut-être à tort) qu’une femme ne pouvait forcément pas y être sensible !

Ainsi le fond de la question demeure ! Si les femmes sont plus indépendantes, si il y a de plus en plus de femmes entrepreneuses… et sans oublier la sensibilité et le charme qui n’ont plus besoin d’opérer au travers d’un écran… qu’elle est la réalité ?

Seraient-elles donc plus à même de prendre les rênes de la communication, pour atteindre au final le consommateur masculin et en même temps « féminin » !

 

Les femmes en community management

A chaque nouvelle session dans les formations de community management, c’est environ 60% de femmes pour 40% d’hommes… et même parfois 100% de femmes ! Il y a donc un réel engouement chez les femmes pour ce métier qui est très chronophage, et qui en même temps est fortement lié à la communication.

Dans son enquête annuelle sur les community managers, le blog du modérateur le confirme à nouveau en 2016 : 59% des community managers sont des femmes.

Digital

source : blog du modérateur

 

Le community manager est sensé être une personne relativement organisé, et vu que la majeure partie des femmes sont plus organisées que les hommes (c’est pas moi qui le dit) c’est déjà un bon point pour nombres d’entre elles. S’ajoute à cela la sensibilité, qui elle, peut jouer un rôle important en matière de communication.

Les femmes n’ont jamais manqué de qualités, et si elles trouvent leur place en s’épanouissant dans les métiers du digital et notamment en community management… il serait intéressant de leur demander leur opinion sur le sujet. Un moyen également de redonner confiance à certaines femmes qui pensent que c’est un métier d’hommes !

Quelles sont vos meilleures atouts / qualités en tant que femme dans le digital ?

Organisation, sensibilité, maitrise de la communication, visionnaire… N’hésitez pas à laisser vos commentaires


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Laurent Bour

Fondateur du Journal du Community Manager et vrai Geek ! je suis passionné par l'univers social media et particulièrement par les nouveaux leviers marketing. J'arpente Internet et les médias sociaux depuis leurs débuts. J'ai assuré mes débuts en informatique sur un Oric Atmos, et j'ai été un vrai fan de l'Amiga. Expert ! Je ne le suis pas. Je continue d'apprendre.

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4 commentaires

  1. Je confirme l’engouement des femmes et en particulier des jeunes femmes à se former ou faire carrière dans le digital. Il existe de nombreuses associations, événements tels que « femmes du numérique » ou « la journée de la femme digitale » où des femmes influentes apportent leur vision et une approche complémentaire à celles des hommes. Au lieu de les opposer, choisir la complémentarité est un gage de succès. Osez !

  2. Bonjour,

    en tant que « millenials » féminine travaillant dans le digital et ayant commencé en tant que community manager, je peux tenter de vous apporter mes quelques réflexions sur le sujet.

    Tout d’abord, pour rebondir sur vos différents propos, je tiens à préciser que je ne me suis jamais sentie et/ou que l’on ne m’a jamais fait sentir ridicule, exclue ou pas à ma place car j’étais une femme qui s’intéressait au digital et cela depuis le lycée. Peut-être une question de génération ou de milieu, à creuser.

    Le métier de community manager demande beaucoup d’écoute, de compréhension. Des qualités que certaines femmes possèdent peut-être plus facilement.

    Aussi le fait d’être qualifiée de geek ou geekette :) ne m’a jamais dérangé, voir même c’est un côté que j’ai parfois cherché à développer.

    Pour terminer, l’explosion des youtubeuses (humour, beauté, fitness, …) sur le web, qui deviennent alors de véritables digital business women, favorise je pense l’intérêt de leur communauté pour le digital.

    À dispo pour en discuter !
    Merci

  3. Hum, certains de tes étudiants (masculins j’imagine) reproduisent donc malheureusement de magnifiques stéréotypes sexistes ! Ils baignent dedans, OK ! Mais ils ont aussi le droit de les remettre en cause ! Grrrrr ! Ils ont bien sûr des « excuses ». La pub, la parole publique, les manuels scolaires, les jouets, les séries télé, les films, les jeux vidéos, la sacro-sainte tradition (héritée de 2000 ans d’histoire patriarcale), bref tout l’environnement social attribue aux femmes certaines compétences, aptitudes, prédispositions, comportements, jugés « naturels ». C’est ce que montrent « les études de genre » (pitié ne parlons pas ici de la fameuse pseudo « théorie du genre »… qui n’existe pas) : études qui se penchent sur la construction sociale de la « masculinité » et de la « féminité » (qui ne me remet pas en cause pour autant la notion de « sexe », ne l’oublions pas).

    Donc « les » femmes deviendraient plus « geeks » (je préfère dire « des femmes »). La très (très) lente évolution des mentalités permet donc à de jeunes filles de ne pas se sentir ridicules (ou ne pas être ridiculisées) lorsqu’elles expriment un certain goût pour la technologie. Tant mieux ! C’est à nous, quel que soit notre sexe de lutter contre les stéréotypes sexistes, de ne pas enfermer « les » femmes, dans des aptitudes présupposées, de faire éclater le plafond de verre qui bloque l’expression de leurs appétences. Il ne s’agit pas ici de donner plus de droits aux femmes, mais de leur laisser la liberté de choix sans qu’on les rabaissent sans arrêt à leur « statut » « naturel ».

    1. Merci pour cette réponse étayée Serge. Tu dis vrai quand tu soulignes cet univers stéréotypé dans lequel beaucoup glisse trop facilement. L’accès grand ouvert à l’information et à la désinformation n’aide d’ailleurs pas à la réflexion pour beaucoup de personnes. On se contente de faits, de l’histoire et de ce que véhicule les médias. Pour le reste c’est un peu de bon sens et d’équilibre… et cette barrière « sexiste » finira bien par céder !

      Merci pour les liens partagés qui donneront plus de sens à ta vision.

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